jeudi 14 août 2008

C'est le 101è!

Je suis toujours dans une phase d'apprentissage, voire de "décorticage" des pratiques de Rome, cette cité qu'il semble falloir conquérir pour y gagner sa place.
Je suis quotidiennement déconcertée par la numérotation des rues, tantôt paires, tantôt impaires (jusque-là tout va bien), tantôt les deux sur un même côté où du numéro 2 on peut passer aisément au numéro 24 sans jamais trouver le numéro 23. Je note également que je ne suis jamais sur les bons 50 mètres où le nom de la rue est indiqué!
Le métro est un autre défi lancé à l'étranger de passage. Dans la plupart des stations, ce sont des machines qui sont chargées de délivrer les tickets. Sadiques, elles ne rendent jamais plus de 4 euros de monnaie. Le seul être humain présent, pour s'épargner les requêtes de touristes imprévoyants, a pris la peine d'afficher qu'il ne fait pas de monnaie. Il ne vend pas de tickets non plus. A nous de trouver un commerçant compréhensif pour casser notre billet de 20 euros.
Je suis sidérée par la densité de banques à Rome. Un ami m'a appris qu'autrefois chaque ville possédait une banque à son nom. Ceci explique cela. Avantage : on ne se bouscule jamais au distributeur.
Les sacs en plastique sont payants au supermarché. 5 centimes la "busta". Une concession faite à l'environnement? J'en doute vu le nombre de clients qui réclament un sac en plastique. En un mois, je n'ai vu qu'une dame repartir son melon sous le bras. Ne serait-ce que par appât du gain, alors? Je crois bien. Futés ces Italiens!
Autant je peux comprendre le concept des sacs payants, à terme, ils arriveront bien à nous discipliner et à nous faire traîner un cabas du matin au soir au cas où nous prendrait l'envie d'aller effectuer quelques courses en fin de journée, autant j'ai été abasourdie au Mc Do hier soir de voir la cliente d'à côté "commander" des doses de ketchup - qu'ils mettaient à pleines poignées dans notre sachet au Mc Do de la place Syntagma - facturées 20 centimes l'unité. Si je ne m'abuse, il est ordinairement précisé "not for sale" au dos de la dosette, non? Je m'abuse peut-être... Et le petit verre d'eau servi gracieusement à l'assoiffé n'existe pas non plus. Pour le Mc Do, Grèce 1- Italie 0!
La drague, la vraie, celle avec un sujet, un verbe et un complément, est lourde. Hier soir, j'ai été approchée à deux minutes d'intervalle par deux types très insistants. Leur drague ne m'a fait ni rire, ni sourire, je l'ai trouvée désagréable.
Et au dernier chapitre de mes récriminations, je soulignerai que la lessive Skip (la seule capable de redonner à mes baskets leur vraie couleur!) est absente des rayons italiens. J'utilise donc une sous-marque qui se contente de parfumer le linge, sans le laver. Je crois que mon petit pantalon blanc ne se remettra jamais de cette infidélité et restera anthracite à tout jamais!
Parce qu'il faut quand même conclure sur une bonne nouvelle, je commence un remplacement dans une ambassade lundi. Il est temps de penser à autre chose qu'au ménage et à la lessive, non?
Bises à vous

dimanche 10 août 2008

De circonstance

Très souvent, l'étranger est une personne qui s'épuise dans la tâche déconcertante et minutieuse d'apprendre presque chacun des mécanismes routiniers de la vie [...]

Antonio Muñoz Molina, Fenêtre sur Manhattan

mercredi 6 août 2008

Amusant

Le Corriere della Sera de ce jour a mis en illustration de son article sur le projet français de taxation des produits gras une photo de Gérard Depardieu. Parce qu'il symbolise la France à l'étranger ou parce qu'il est gros??!