lundi 29 décembre 2008

En attendant les voeux

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cet article du Figaro dont je viens de me délecter et que je trouve particulièrement bien écrit. Il y a pris du plaisir, l'auteur, on dirait!
C'est suffisamment rare pour être noté!

http://www.lefigaro.fr/conso/2008/12/19/05007-20081219ARTFIG00661-reveillonner-au-restaurant-le-dernier-defi-.php

samedi 20 décembre 2008

Thessalonique, 1998 (3)

Je me souviens qu'un journal de Thessalonique avait édité un "Lexique à l'usage du Thessalonicien partant en week-end à Athènes" qui listait les différences terminologiques Nord/Sud. Ce guide était particulièrement bien fourni. Je pense qu'il s'agissait là d'une initiative un tantinet humoristique, mais avec quand même en pointillé le désir de titiller la rivalité entre les deux villes et de tacler la capitale.
Il est vrai qu'il est parfois déroutant pour l'étrangère qui a appris le grec avec des Athéniens de se rendre compte qu'à Thessalonique, la feta ne se dit pas "feta" mais "tiri" τυρί (=fromage). En gros, au marché, tout se qui ne s'appelle pas "tiri", c'est du graviera, parfois aussi du kasseri.
Au bout de quelques mois d'imprégnation, on ne pense plus jamais à acheter de la feta et quand on veut manger des brochettes, on fait le plein de souvlakia. Mon meilleur ami athénien en a fait un soir les frais puisque je lui ai tout simplement fait faire le tour de la ville à pied, "c'est encore loin?" pour aller déguster les "souvlakias" dont il se languissait alors que pour tout Athénien qui se respecte un "souvlaki" c'est une pita et non pas une brochette parce qu'à Athènes brochette se dit "kalamaki"! En gros, on avait marché vingt-cinq minutes alors que des marchands de pita giros, j'en avais trois à moins de cinquante mètres de mon immeuble...
Pas inutile finalement, ce guide...!

Thessalonique, 1998 (2)

En allant à la fac, je passais tous les matins devant une rôtisserie. Très vite, l'idée de manger un bon poulet cuit à la broche s'est imposée à moi! Un jour n'y tenant plus, j'ai vaincu ma timidité naturelle et surpassé mon niveau de grec encore amateur pour aller acquérir de quoi me faire un petit festin. Sauf qu'un poulet entier m'aurait fait le trimestre et qu'ils ne vendaient pas de demi-poulets. La très gentille vendeuse m'a alors proposé autre chose, un terme qui n'évoquait rien à mes oreilles. Encore un mot qui avait été zappé dans ma formation! En toute confiance, j'ai accepté que l'on me serve ce mets certainement délicieux. En découvrant dans ma cuisine ce que j'avais acheté, j'ai eu quelques doutes. Néanmoins, le principe de l'étranger étant justement de découvrir de nouvelles saveurs, j'ai fermement saisi ma fourchette que j'ai vigoureusement plantée dans mon assiette pleine... de foies de volaille. Même tels qu'ils m'avaient été préparés, à savoir, recouverts de frites et de vinaigre, ils ne sont jamais passés.
Le jour où dans une taverne/une boutique/au téléphone, j'ai commandé puis effectivement reçu ce que je voulais véritablement manger a représenté un tournant dans mon existence d'helléniste en devenir.
Se faire servir ce que l'on désire est pour quiconque apprend une langue étrangère la plus grande satisfaction qui soit!

Thessalonique, 1998 (1)

Un midi, dans ma boulangerie préférée, tenaillée par la faim, j'aperçois une nouvelle variété de feuilleté, qui n'est ni blanc (au fromage), ni vert (aux épinards), sa couleur vieux rose ne me donne que peu d'indices sur la nature de sa garniture. Je me lance.
- Qu'est-ce que c'est?
- C'est du kima [flûte, on n'a pas encore vu ce mot à l'école]
- C'est de la viande?
- Non, c'est du kima ! [je vois à son air que je ne suis pas loin de passer pour une déficiente mentale]
- Serait-ce un légume...? [mon interlocutrice prend alors un air totalement affligé]
Pour ne pas être définitivement inscrite sur sa liste noire, j'ai acheté ledit feuilleté qui s'est avéré être à la viande... hachée.
Le grec, langue très précise, fait la distinction entre viande, το κρέας (to kreas) et viande hachée, ο κιμάς (o kimas). Et comme à chaque fois qu'on apprend un mot nouveau, je l'entendrai par la suite cinquante fois par jour. Je vous laisse imaginer l'air radieux de ma boulangère la fois d'après lorsque j'ai commandé à la manière d'un adulte et non pas d'un enfant de cinq ans mon feuilleté à la viande hachée!

mardi 9 décembre 2008

Comment nommer l'innommable?


(photo Ta Nea http://www.tanea.gr/)

Je suis passée des centaines de fois à cet endroit, rue Stadiou.
Au centre, ils ont brûlé les boutiques de la rue Ermou, l'hôtel Grande-Bretagne, le lobby de l'hôtel Plazza, le sapin de Noël de la Place Syntagma et la Bibliothèque nationale (liste non exhaustive).
Des élèves pris au piège dans leur frontistirio [organisme assurant des cours du soir aux collégiens et lycéens] ont trouvé refuge sur le toit d'où ils ont été sauvés par les pompiers.
Il ne leur reste plus qu'à mettre le feu au parlement et à l'Acropole et la boucle sera bouclée. Ah non, l'Acropole est en pierre, ils ne pourront s'en prendre à ce joyau de l'humanité.
Un ami ne compte plus que sur "la main de Dieu" pour que tout s'arrête. Tout est dit.

dimanche 7 décembre 2008

samedi 1 novembre 2008

Vous les reconnaissez?!


On est le 1er novembre, καλό μήνα σε όλους!

samedi 25 octobre 2008

Menu breton

Lann-Bihoué
soleil
décapotable
fruits de mer
pluie
shopping
feu de cheminée 
crêpes 
pluie
otite bilatérale barométrique
foie gras
soleil
Kerhilio
tartelettes au citron d'Erdeven
étape gourmande
derniers bisous
avion

samedi 18 octobre 2008

Dernière minute


Je rentre en France jeudi pour gérer quelques tracasseries administratives. Retour prévu dimanche soir. Bon, je prendrai quand même le temps de déguster des crêpes et des langoustines! Et d'embrasser tout le monde! C'est malin de rentrer en Bretagne au bout de 10 mois pour un motif aussi peu glamour. Enfin, quand on n'a pas le choix... A bientôt!

lundi 13 octobre 2008

Anguillara


dimanche 12 octobre 2008

Cerveteri







samedi 11 octobre 2008

Carte postale


dimanche 5 octobre 2008

Bien chez soi !

La troisième colocataire vit à l'appartement depuis une semaine. Le propriétaire a réussi son casting! Au vu de la collection de cosmétiques dans la salle de bain, pas de doute, on est chez des filles! On s'offre des chocolats ou un bout de quiche, on papote cheveux ou permis de conduire. Bref, on est à cent lieues de tout ce qu'on m'avait relaté sur la colocation (à vous dégouter de vivre avec qui que soit excepté son chien). Dois-je mettre ce nouveau miracle sur le compte de la place Saint-Pierre qui n'est qu'à quelques encablures d'ici?

Vous reprendrez bien un peu de glace?


lundi 29 septembre 2008

La "bruschetta"


Ce délice italien méritait bien un post à lui tout seul!

mercredi 24 septembre 2008

Une journée très cinéma en deux actes

Acte I (10H20)

- Je cherche la rue Machin
-C'est tout droit, au deuxième feu à droite.
-Merci!
-Vous êtes à pied? Ca fait une trotte, montez! [...] Qu'est-ce que vous faites à Rome?
-Je cherche du travail :-)
-Tiens donc, ma femme vient de monter une société de cinéma, elle vend des films à l'étranger. Elle cherche quelqu'un. Vous seriez parfaite. A part l'italien, vous parlez quelles langues ?
- Le grec, l'anglais, l'allemand et le français ;-)
-Ca pouvait pas tomber mieux! Appelez-la cet après-midi, je crois qu'elle n'a toujours pas trouvé ce qu'elle cherche...Ciao cara!
Et je sors de la Mercedes, deux nouvelles cartes de visite en poche.

Acte II (10H30)

- Alors ici, c'est le mixage. Là, c'est le dubbing [...] A l'étage, c'est l'administration. Nous on est dans un autre bâtiment. On bosse pour la Fox. Et comme je te le disais hier, on va procéder au doublage des Simpson en grec. Tu seras notre Project manager. Tu auras ton bureau et une secrétaire. Tu coordonneras tout, la traduction, les acteurs, le check. Tu auras sans doute à aller à Athènes pour tout gérer sur place. Tu viens demain à 9H30 pour voir comment ça se passe. Tu verras le gars de la Fox qui débarque pour connaître les acteurs polonais. Tu veux une glace?

mardi 23 septembre 2008

Chouette alors!

Je reviens d'un pot à la Villa Médicis et j'ai serré la main au nouveau directeur ;-)

lundi 22 septembre 2008

De l'entretien d'embauche

FAQQM (Foire aux questions qui m'énervent) :

Savez-vous utiliser un ordinateur?

Tout à fait, je n'ai encore jamais vu de traducteurs travailler sur un cahier 21 x 29,7 grands carreaux avec marge à gauche. En outre, le traducteur n'a pas pour habitude de remettre un torchon à ses clients. Il va de soi qu'un traducteur sait utiliser un ordinateur puisque avec son cerveau l'informatique fait partie du package de base pour exercer son métier. Un traducteur sans ordinateur, c'est un peu comme un boulanger sans farine ou un pilote sans avion.

Et Internet?

Internet est l'outil essentiel du traducteur, il y puise la majeure partie de ses informations. On ne débute pas forcément sa carrière avec son bureau rempli de toutes les encyclopédies du monde qui se retrouvent de toute façon bien vite caduques. Et en cas de texte qui décortique, par exemple, toutes les pièces d'un poids lourd accidenté, il est évident que nos recherches vont être effectuées sur Internet. A nous de consulter les sites spécialisés pour trouver à chaque élément du rapport d'assurance le terme adéquat dans la langue d'arrivée (c'est une solution plus sûre que le garagiste du quartier pas forcément disponible ;-). Et puis, un traducteur, ça reçoit et envoie des mails tous les jours, donc oui la messagerie, on sait aussi s'en servir.

Etes-vous flexible?

Le travailleur indépendant, quel que soit son domaine est par définition flexible. La flexibilité, c'est sa survie. A midi ou à minuit (véridique!) on décroche son téléphone et on bosse si on a besoin de nous. La pause déjeuner ou pipi, ça sera pour plus tard. Il m'est arrivé un nombre incalculable de fois de ne pas aller me coucher par manque de temps. Au tout début de mon activité, je suis même restée sur ma chaise devant l'ordinateur 36H d'affilée. J'en avais perdu la notion du temps. Alors sincèrement, quand on met en doute ma capacité à être flexible, ça me hérisse le poil! Le traducteur, la fainéantise, il ne connait pas. C'est un métier où il n'y a pas de planqués. Surtout quand pour se nourrir, on ne peut compter que sur soi-même. Par la force des choses, le traducteur s'adapte à tout. Le sujet à traiter étant à chaque fois différent. En outre, la clientèle étant extrêmement variée, il a su développer certaines aptitudes sociales et a appris à sourire en dépit de la fatigue et du fil à retordre qu'a pu lui donner un texte qu'il a parfois dû réécrire et pas seulement traduire (dans ce cas, les clients sont toujours très reconnaissants et au vu du travail accompli s'excusent même après coup de la piètre qualité du texte qu'ils nous avaient confié...)

Avez-vous déjà travaillé comme secrétaire?

J'ai été pendant 6 ans ma propre secrétaire. Classer, organiser, répondre au téléphone, aux divers courriers, informer, conseiller, orienter, rédiger, oui je sais faire :-)

Je note une méconnaissance totale du métier de traducteur chez le grand public, et une méconnaissance encore plus grande de ce qu'implique le statut de travailleur indépendant. Je me demande d'où vient cette vision très bucolique du traducteur, un crayon gris fiché derrière l'oreille, en train de rêvasser devant un plan d'eau, voire récitant de la poésie, un collier de fleurs sur la tête et éventuellement entouré de quelques toiles d'araignées. N'importe quel employeur peu averti voit en nous un incapable notoire, complètement ignare en matière de technologie, juste bon à effeuiller les pâquerettes. On se coltine une réputation de "littéraires" peu vendeuse (dans l'inconscient général, le littéraire est au mieux un ringard improductif inadaptable, au pire un fumiste improductif inadaptable) alors que dans les faits, les textes purement littéraires que j'ai eus à traduire (philosophie, théâtre) étaient noyés dans la masse des textes scientifiques (brevets, rapports d'autopsie, dossiers médicaux), juridiques (contrats, procurations, actions en justice), techniques et financiers (rapports d'activité, documents comptables). C'est dommage d'avoir une vision si réductrice d'un métier. Dit-on aussi du traducteur du manuel d'utilisation de l'Airbus A380 que ce n'est qu'un littéraire ? :-)))

dimanche 14 septembre 2008

Buongiorno!

Après ce long silence, me revoilà pour un nouveau post! Ca y est, je suis officiellement parfaitement intégrée à la vie romaine. Il m'aura fallu un mois pour trouver mes marques, ce qui est long par rapport à mes précédentes expériences de Thessalonique et d'Athènes où je m'étais sentie chez moi sitôt les valises posées dans le taxi. Serait-ce l'âge qui me rendrait rétive au changement et à la nouveauté?!
Il y a un mois, je commençais mon remplacement dans une ambassade, j'écoutais du Chopin dans un immense appartement blanc uniquement meublé d'un piano à queue, j'emménageais provisoirement dans l'appartement d'un artiste peintre, je discutais avec une pensionnaire de la Villa Médicis et je goûtais à ma première glace italienne.
Un mois plus tard, prise dans un tourbillon insensé, je n'ai toujours pas recontacté Natalia l'écrivain, pas plus que tous les gens extras qui m'ont donné leur carte de visite. J'ai terminé mon remplacement à l'ambassade, j'ai amélioré mon italien, je me démène pour trouver une nouvelle mission aussi intéressante et intellectuellement stimulante que la précédente. Je découvre Rome sans ses rideaux de fer sur les devantures. La pause estivale terminée, les quartiers s'animent et du jour au lendemain apparaissent de belles vitrines gourmandes ou remplies des tendances de cet automne. J'ai aidé une Grecque dans le métro. J'ai découvert la glace au Nutella. J'ai commandé des chaussures de tango. Je suis toujours autant dévorée par les moustiques. J'ai réceptionné mon chargement d'Athènes (je dois louer la célérité et la ponctualité de mon déménageur grec!) et j'ai toujours l'appartement bourgeois pour moi toute seule!
Pas trop mal, finalement!

lundi 1 septembre 2008

Au supermercato!


Quelques photos en attendant une prochaine mise à jour!







jeudi 14 août 2008

C'est le 101è!

Je suis toujours dans une phase d'apprentissage, voire de "décorticage" des pratiques de Rome, cette cité qu'il semble falloir conquérir pour y gagner sa place.
Je suis quotidiennement déconcertée par la numérotation des rues, tantôt paires, tantôt impaires (jusque-là tout va bien), tantôt les deux sur un même côté où du numéro 2 on peut passer aisément au numéro 24 sans jamais trouver le numéro 23. Je note également que je ne suis jamais sur les bons 50 mètres où le nom de la rue est indiqué!
Le métro est un autre défi lancé à l'étranger de passage. Dans la plupart des stations, ce sont des machines qui sont chargées de délivrer les tickets. Sadiques, elles ne rendent jamais plus de 4 euros de monnaie. Le seul être humain présent, pour s'épargner les requêtes de touristes imprévoyants, a pris la peine d'afficher qu'il ne fait pas de monnaie. Il ne vend pas de tickets non plus. A nous de trouver un commerçant compréhensif pour casser notre billet de 20 euros.
Je suis sidérée par la densité de banques à Rome. Un ami m'a appris qu'autrefois chaque ville possédait une banque à son nom. Ceci explique cela. Avantage : on ne se bouscule jamais au distributeur.
Les sacs en plastique sont payants au supermarché. 5 centimes la "busta". Une concession faite à l'environnement? J'en doute vu le nombre de clients qui réclament un sac en plastique. En un mois, je n'ai vu qu'une dame repartir son melon sous le bras. Ne serait-ce que par appât du gain, alors? Je crois bien. Futés ces Italiens!
Autant je peux comprendre le concept des sacs payants, à terme, ils arriveront bien à nous discipliner et à nous faire traîner un cabas du matin au soir au cas où nous prendrait l'envie d'aller effectuer quelques courses en fin de journée, autant j'ai été abasourdie au Mc Do hier soir de voir la cliente d'à côté "commander" des doses de ketchup - qu'ils mettaient à pleines poignées dans notre sachet au Mc Do de la place Syntagma - facturées 20 centimes l'unité. Si je ne m'abuse, il est ordinairement précisé "not for sale" au dos de la dosette, non? Je m'abuse peut-être... Et le petit verre d'eau servi gracieusement à l'assoiffé n'existe pas non plus. Pour le Mc Do, Grèce 1- Italie 0!
La drague, la vraie, celle avec un sujet, un verbe et un complément, est lourde. Hier soir, j'ai été approchée à deux minutes d'intervalle par deux types très insistants. Leur drague ne m'a fait ni rire, ni sourire, je l'ai trouvée désagréable.
Et au dernier chapitre de mes récriminations, je soulignerai que la lessive Skip (la seule capable de redonner à mes baskets leur vraie couleur!) est absente des rayons italiens. J'utilise donc une sous-marque qui se contente de parfumer le linge, sans le laver. Je crois que mon petit pantalon blanc ne se remettra jamais de cette infidélité et restera anthracite à tout jamais!
Parce qu'il faut quand même conclure sur une bonne nouvelle, je commence un remplacement dans une ambassade lundi. Il est temps de penser à autre chose qu'au ménage et à la lessive, non?
Bises à vous

dimanche 10 août 2008

De circonstance

Très souvent, l'étranger est une personne qui s'épuise dans la tâche déconcertante et minutieuse d'apprendre presque chacun des mécanismes routiniers de la vie [...]

Antonio Muñoz Molina, Fenêtre sur Manhattan

mercredi 6 août 2008

Amusant

Le Corriere della Sera de ce jour a mis en illustration de son article sur le projet français de taxation des produits gras une photo de Gérard Depardieu. Parce qu'il symbolise la France à l'étranger ou parce qu'il est gros??!

mardi 29 juillet 2008

Me revoilà!

Après des débuts bien glauques et après avoir bien touché le fond, me voici de nouveau reliée au monde moderne... et ça va mieux. Sans internet, honnêtement, je ne suis pas grand chose...
Κάθε αρχή είναι δύσκολη mais je ne m'attendais pas à ce que cela soit si violent. Le caractère putride du quartier où j'ai atterri associé à toute la fatigue et pression accumulées ces dernières semaines, sans compter tous les témoignages d'affection de mes voisins (ajoutés aux pleurs de la pianiste du dessous) la veille de mon départ ont quelque peu ébranlé mon moral d'ordinaire d'acier. Dès le surlendemain, je voulais repartir à Athènes! Je n'ai pas trouvé de billet, je suis finalement restée... Comme quoi, ça tient à peu de choses... Au bout de sept jours dans les miasmes du quart-monde, le miracle a eu lieu. Je loge désormais à deux minutes à pied de la place Saint-Pierre, mon quartier de prédilection qui, à la tombée de la nuit, une fois les hordes de touristes en short évacuées, révèle toute sa beauté. Pour les natures contemplatives, il n'y a pas mieux! Etant donné les tarifs pratiqués à Rome (les salaires s'arrêtent là où les loyers commencent...), il m'est inenvisageable d'avoir un logement indépendant, j'ai donc pris une chambre dans un grand appartement où je suis seule en raison des vacances. Si je décide d'y rester en septembre, je devrai partager la cuisine et la salle de bain (horreur!) avec deux autres comparses. Et pour une fille comme moi avec des critères d'hygiène au-delà du raisonnable (j'aurais été parfaite pour mettre d'équerre les pompons dans un 5 étoiles!), cette vision ne peut être qu'un affreux cauchemar... Chacun ses mycoses et les vaches seront bien gardées!
Quitte à être dans l'horrible, restons-y! Le lendemain de mon arrivée, j'ai visité une cave ("cantina") de 9m2 située deux étages sous le niveau de la mer. La bailleuse en demandait 600E/mois. Tout ça pour être entourée de parpaings, de moisissures et de terre battue sitôt mis le pied hors de la cellule nécessitant la lumière électrique H24, pourvue d'une fenêtre inaccessible même en escaladant le frigo et flanquée d'une porte d'entrée en fer ajourée façon porte de poulailler, rabotée de 5cm dans le bas (pour une meilleure circulation des rats?). Pour le week-end, la logeuse aurait certainement trouvé à me louer quelque chose dans les égouts. Alors mycoses ou rats? On ne sait que choisir...
En plus d'être situé dans un quartier chic (où mon côté petit bourgeois peut s'épanouir pleinement), le toit que j'ai au-dessus de la tête est équipé du wifi. Moi qui étais accro à internet en Grèce, j'ai eu beaucoup de mal à m'en passer...
Quelques premières remarques rapides sur Rome :
- On nous demande sans arrêt notre carte d'identité : pour acheter une carte sim, pour aller au point internet etc. Assez déconcertant quand on arrive de Grèce où on ne me l'a jamais demandée outre la fois où je suis allée au consulat et à quelques rares occasions où j'ai payé par carte bleue.
- Que d'Italiens chauves!
- Il y a des moustiques! Ca aussi, j'avais oublié ce que c'était!
- Les Romains aiment les chiens : les gros et les pinchers/chihuahuas! Jamais vu autant de gens promener leur chien de ma vie!
- Ils ne pincent pas que les fesses, ils sont également adeptes du tâtage de seins. Le prochain, je lui en colle une.
Sur ce braves gens, je vais vous souhaiter une bonne soirée. A la prochaine!

mercredi 16 juillet 2008

Dernier post d'Athènes

Nous y voilà, je rends mon modem demain. Dans les cartons jusqu'au cou. J'espère avoir de nouveau très bientôt un accès internet. D'ici là, portez-vous bien!
A presto :-)

dimanche 13 juillet 2008

J-6

La semaine prochaine, à cette heure-ci, je serai à Rome. Normalement, j'aurai moins chaud! J'espère que j'aurai fait affaire pour l'appartement. Très clairement, je pense vivre un déclassement assez tragique : passer d'un 5ème étage à un sous-sol (!). A Rome, il vaut mieux ne pas être trop difficile... Retrouver rapidement le monde de la lumière (et des vivants???!) sera l'un de mes objectifs premiers! En attendant, j'essaierai d'être aussi créative que l'escouade de décorateurs de Paris Première pour rendre ce logement souterrain aussi douillet que possible (il faut être optimiste dans la vie!). J'adore les challenges!

mardi 8 juillet 2008

Je suis une "τυχοδιώκτισσα"!

"Tυχοδιώκτισσα είσαι!" Je serais une "chasseuse/forceuse de destin"?! Κυνηγάω την τύχη;! Voilà une interprétation plaisante mais fausse. Mon amie s'est empressée de regarder dans son dictionnaire bilingue "aventurière, qui a le goût de l'aventure". C'est chouette d'être une tixodioktissa! Mais son mari a vite tempéré mon enthousiasme, "ça a une connotation négative". Bigre. Et effectivement, le dictionnaire donne comme synonyme "arriviste", theouli mou!
D'après le Babiniotis:
Tixodioktis/tixodioktria ou dixodioktissa
1. Individu qui tente de tirer profit d'une situation et qui use de tous les moyens pour parvenir à ses fins. Synonyme : arriviste (!)
2. Individu qui utilise des moyens immoraux pour atteindre son but. Synonyme : escroc (!)
Alors-là, pour le coup, je ne me reconnais pas du tout!
Le dictionnaire précise que c'est en fait la traduction de l'allemand glücksjäger. Mais comme avec bien d'autres mots, le sens premier a dû se perdre car il semble que glücksjäger veuille aussi dire aventurier!
En tout cas, entre vilain escroc arriviste et aventurière, j'ai choisi mon camp!

dimanche 22 juin 2008

Quelques aspects positifs de la vie en Grèce

Le climat
A Athènes:
- Soleil 11 mois sur 12 (en février, il fait froid en général)
- Automne jusqu'à la mi-janvier
- En décembre, il fait doux
- Je n'ai jamais allumé le chauffage/appart outrageusement baigné de soleil
- Port de lunettes de soleil toute l'année (ne pas hésiter à investir, elles seront vite rentabilisées)
- Ecran total tous les jours, pause de 1 mois ou 2 l'hiver suivant les années.

La drague
Sport national grec. Une journée sans se faire accoster, ce n'est pas normal.
Qui drague? Tout le monde. L'homme au feu rouge, l'ouvrier du bâtiment, le passant, le motard, le père de famille avec les 3 bambins à l'arrière de la voiture (eh oui!), le commerçant, le livreur de pizzas.
Mode opératoire : coup de klaxon, sifflement, bruit de bisous, compliments. Les plus téméraires viennent carrément se présenter ou demander "le formulaire pour avoir un rendez-vous".
Faut-il absolument être à moitié dévêtue pour attirer le regard de l'Athénien? Pas du tout! A mon grand étonnement, j'ai fait une touche par temps de neige et en doudoune en février dernier!
Elle sert à quoi leur drague? A rien ou à nous faire sourire. Et puis, à moins d'être une féministe ronchon, une petite flatterie, c'est toujours bon à prendre ;-)

A table!
- En Grèce, on peut manger de tout et à toute heure. On n’est pas obligé d’avoir faim à l'heure où un restaurateur a décidé de nous faire à manger, à savoir, uniquement entre 12H et 14H et entre 19H et 21H00. Manger un mixed-gill à 16h ou à 1h du matin, c'est possible.
- Les fruits et légumes ont du goût (les tomates de Crète sont à se damner!)
- Parfois, les oranges sont aussi grosses que des pamplemousses
- Rien à plus de 50 centimes le kg au marché
- On découvre tout un tas de légumineuses inconnues ou oubliées chez nous
- Le calamar ou poulpe grillé est une merveille
- Les meilleurs soufflés au chocolat sont en Grèce!

Le marché
En Bretagne, il y a quelques années, des marchands ont eu une amende parce qu'ils s'époumonaient "A la galette, à la galette!". C'est une directive européenne qui a interdit aux bonimenteurs d'attirer le chaland en usant leurs cordes vocales. Du coup, le marché chez moi... c'est très tranquille. Alors qu'ici... On sait qu'on est au marché. Et personne n'a d'amendes. Vers les 14H, les voix sont certes un peu éraillées, mais l'énergie est toujours là pour vendre qui ses derniers poissons, qui ses dernières carottes.

Le café
Aller au café est une institution en Grèce. Ce n’est pas pour rien si « pame gia cafe ? » est une des premières expressions que j’ai apprises en arrivant ici (avec « ti omada ise ?/"tu soutiens quelle équipe?"). En Grèce, on peut rester 3 heures au bar avec la même boisson. C’est une conso à durée illimitée. Le serveur a alors la tâche de venir remplir les verres d’eau dès qu’ils se vident un peu et de changer régulièrement le cendrier. Il faut souvent faire des pieds et des mains pour payer, le serveur grec n’étant jamais pressé d’encaisser (sauf lorsqu’il a fini son service, il s’excuse alors de devoir nous demander de payer).

La sécurité
La Grèce : un pays où l’on peut rentrer seule à toute heure du jour et de la nuit sans risquer quoi que ce soit. Le sentiment de sécurité qui règne ici est impressionnant. Pas d’arrachages de sacs à main, pas d’agressions sauvages au détour d’une rue. Je me souviens avoir lu dans le guide du Routard que le seul risque qu’on encourt à Athènes, c’est de glisser sur les pavés les jours de pluie. Au bout de 10 ans en Grèce, je confirme cette information. Le climat serein, c’est ce qui surprend le plus mes visiteurs !

Le marché du travail
Ce qui compte ici, c’est la motivation et le dynamisme. On s’en fiche comme de l’an quarante que vous ayez un diplôme de vendeur pour vendre des chaussettes. Le maître mot ici, c’est flexibilité. On peut perdre son emploi d’un coup de cuillère à pot et en retrouver un autre dans la journée. Parce que la place dans la société n’est pas déterminée par l’emploi que l’on occupe, il n’est pas infamant d’exercer un emploi non qualifié. Pas de misérabilisme. Pas de castes. Pas de racisme social. « On s’en fout de ton métier, ce qui compte c’est l’argent » m’a soufflé hier ma copine Xenia «Tu peux être barman et gagner autant qu’un avocat ».
Je note aussi qu’en Grèce le langage ne trahit pas les origines sociales.

Le mélange des genres
Dans un resto ultra branché peuvent se côtoyer des familles avec enfants, des jeunes gens, des popes et des couples du troisième âge.

La simplicité des contacts
La dernière fois que j'ai pris le bus, une passagère m'a dit dans un grand sourire que mon collier (cadeau de départ d'une cliente) était wouaaaaaah très beau.
Lors d'une récente virée shopping, j'ai été sollicitée par une cliente pour l'aider à se déterminer dans son choix : la robe 1 ne la grossit-elle pas? La robe 2 ne fait-elle pas nuisette? Etant moi-même assez indécise sur la robe sur laquelle devait se porter mon coup de coeur, on a fini par caler nos sorties de cabine pour pouvoir mutuellement se conseiller. Ca piaillait dans la boutique! Et c'était drôlement sympa!

L'authenticité des sentiments
J'ai réussi à faire pleurer tout l'immeuble avec mon histoire de déménagement. Quand je pense qu'à Rennes, une voisine m'avait un jour regardée de travers parce que j'avais eu le malheur de la saluer! Autre pays, autres moeurs!
Même les commerçants du quartier y sont allés de leurs encouragements et de leur petit mot gentil. Ca fait chaud au coeur.

mercredi 18 juin 2008

Un trajet que je ferai pas cet été!

J'adore!


mercredi 11 juin 2008

Grèce :Way of life (1)

Feu rouge n°1:
- "Je peux te demander quelque chose?
-Oui
- Tu peux me donner ton nom?
-Non
-Pourquoi?" Vrrrrrrr, et le jeune homme s'engage dans une ruelle avec son scooter.

20 mètres plus loin, au feu rouge n°2, le voilà à nouveau planté devant moi:
- "Je te ramène chez toi?"

mercredi 4 juin 2008

10 ans de grec influencent-ils mon français?!


Oui! Je dis assez fréquemment :

"J'ai fait mes cheveux" (έκανα τα μαλλιά μου). Depuis le temps, ma mère a fini par comprendre ce que je voulais dire.
"Faire ses cheveux" signifie se faire un brushing ou se lisser les cheveux, bref tout entreprendre au niveau capillaire pour pouvoir faire sa crâneuse après. C'est obtenir un résultat coiffeur à la maison et pas uniquement se démêler la tignasse. Quand on a "fait ses cheveux" on peut sortir l'esprit tranquille. A coup sûr, on se fera draguer!

"J'ai peint mes ongles" (έβαψα τα νύχια μου), quelle perte de temps ce "je me suis mis du vernis"

"Caméra" (κάμερα). Je ne m'étais même pas rendu compte que je ne disais plus appareil photo. C'est mon frère qui l'a noté. C'est pratique, c'est plus court. Et c'est plus joli, je trouve.

"J'ai parlé avec" (μίλησα με) au lieu de "J'ai parlé à"

Je dois réfléchir intensément pour dire "lait corporel" et non pas "crème corporelle"

Et l'autre jour, pas moyen de me souvenir de "crème solaire", alors c'est "crème antisolaire" qui est sorti (αντιλιακό). Autant que possible, je réserve ces expressions farfelues au cercle strictement familial ;-) Bravo la traductrice!

Evidemment, je mange des "souvlakis" alors qu'en France, on appelle plutôt ça des kebabs.

Si j'étais restée une décennie de plus, peut-être aurais-je fini par dire "J'ai passé super!" (πέρασα τέλεια!)?!

mercredi 28 mai 2008

Nouvelle ère!


J'ai officiellement clôturé ma société lundi. En route vers de nouvelles aventures! Après dix ans passés en Grèce, j'ai de nouveau la bougeotte. Il est temps de lever le camp! Cette fois-ci, je mets le cap sur l'Italie (j'ai l'intention d'y demander le statut de réfugiée gastronomique). Les débuts risquent d'être sportifs car j'y ai tout à construire, mais ça fait partie du jeu. Ca me rappellera ma jeunesse ;)
A presto!

mardi 13 mai 2008

On se croirait dans Elle!

Fabien, qu'est-ce que tu ne me fais pas faire!
Voici mes réponses au quizz beauté :

1. Mon fond de teint : aucun
2. Un mascara : l'Inimitable de Chanel
3. Une crème de jour : Oh oui, tous les matins, sans faute!
4. Une marque de produits : Gernétic
5. Ma marque fétiche de maquillage : Dior!
6. Un produit must : Un brumisateur d'eau thermale. En ce moment, c'est Uriage.
7. Mon parfum : Top secret ;-)
8. Mon magazine fétiche : Bof... Je vais de temps en temps sur le site de Elle
9. Tu pars sur une île déserte, t'emportes quoi : un écran total!
10. La femme que tu admires pour sa beauté : aucune
11. La femme dont tu envies le look : Kate Moss, of course! Et depuis qu'elle a décidé de se marier en noir, elle a encore gagné trois points de plus dans mon estime!
12. Je me damnerais pour : une crêpe au nutella! Ou parfois pour un toast de foie gras aussi...
13. Que signifie pour toi la féminité : mmmm je dirais la grâce, le glamour, le côté inaccessible. Tout ce qu'on trouve dans une bonne pub de parfum!
14. Un dernier mot : Normalement, dans le vrai Elle, je devrais siroter un thé vert forcément accompagné de "tartines" et vanter les mérites de tel ou tel spa avant de préciser que je relis chaque soir tous les classiques de ma bibliothèque qui donnent un sens à ma vie. Ouh lala, je préfère encore être Kate Moss!

lundi 28 avril 2008

Sondage express!

Je m'étais toujours demandé à quoi rêvait un Grec pendant le jeûne, ce qui lui manquait le plus...
Voici quelques réponses!
Xenia : "Manger une glace! Je m'en suis payé une hier soir!"
Thalia : "La feta!"
Rena :"Les oeufs!"
Ma boulangère : "Le lait, j'en boirais au goulot!"
Maria, du billard d'à côté : "Les sucreries, tout ce qui est gâteaux et barres chocolatées..."
Que des femmes dans mon panel, ce qui expliquerait que personne n'ait cité la viande?

samedi 26 avril 2008

Agapes : J-1

vendredi 25 avril 2008

Lexique de base à l'usage du touriste!


Technique : rouler les r, prononcer le j comme la j espagnole et accentuer la lettre avec un accent ou en gras.

Bonjour : kalimèra/giàssass

Au revoir : giàssass

Merci: efjaristo

S'il vous plaît : parakalo

Désolé(e) : signomi

Bonsoir : kalispèra

Bonne nuit : kalinijta

Une bière s'il vous plaît : mia bira parakalo

Un thé s'il vous plaît : éna tsaï parakalo

Un ouzo s'il vous plaît : éna ouzo parakalo

L'addition s'il vous plaît: to logariasmo parakalo

A Athènes, il fait chaud!



Et pour étancher sa soif, rien de mieux qu'un bon café frappé!
Vous le choisirez sans sucre (skéto/σκέτο), moyennement sucré (métrio/μέτριο) ou bien sucré (gliko/γλυκό), avec du lait (me gàla/με γάλα), ou sans (joris gàla/χωρίς γάλα).
Le café frappé, une institution en Grèce! Vous n'en verrez pas qu'aux terrasses. En effet, entre deux taffes, nombreux sont les chauffeurs de bus ou employés de banque qui se désaltèrent avec un frappé forcément très mousseux.

Comment le commander?
"Ena frappé, parakalo!"/"Ένα φραπέ, παρακαλώ!"

Le café frappé a même un article sur Wikipedia! La gloire!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Caf%C3%A9_frapp%C3%A9

jeudi 24 avril 2008

Jeudi Saint à Athènes

lundi 14 avril 2008

Acte de piratage ou de piraterie?!


Quelle ne fut pas ma surprise d'entendre le ministre de la Défense, Hervé Maurin, interrogé sur l'affaire du Ponant, parler d'acte de piratage. Sur le coup, ce terme ne m'a pas semblé approprié, étant donné le contexte. Que nous dit Le Robert ?

Piratage = Fait de pirater. Le piratage des disques, des logiciels.

Pirater = 1. Se livrer à la piraterie
2. Reproduire (une oeuvre) sans payer de droits d'auteur

Alors, cet acte de piratage (quand il s'agit d'un assaut de pirates) est-il à mettre dans le même panier que bravitude?!

mardi 25 mars 2008

"Causez-vous moche?"

La réponse dans le Dicomoche http://www.dicomoche.net/ dont la lecture est très ludique, pardon (je cause moche) amusante :)

samedi 22 mars 2008

Du far breton pour le goûter!

C'est encore un week-end à rallonge qui s'annonce avec la fête nationale de mardi prochain. Ces week-ends où le temps s'étire à l'infini sont parfaits pour se lancer dans la pâtisserie. En plus, le beau soleil de ce matin est petit à petit en train de céder la place à un ciel tout gris (annonciateur d'un nouveau déluge?), ce qui donne envie de cocooner, de se préparer un petit goûter et de propager dans l'appartement une délicieuse odeur sucrée.

La recette :
150 gr de farine
3 oeufs
100 gr de sucre
1 sachet de sucre vanillé
Battre le tout au mixer et ajouter progressivement 1/2 litre de lait tiède.
Verser la préparation dans un plat beurré et mettre au four 3/4 d'heure.
Une fois sorti du four, les gens raisonnables attendent qu'il ait refroidi avant de s'en couper une part... Mais tiède, c'est tellement bon !

mercredi 19 mars 2008

Quelle journée!

La journée a été longue et j'espère sincèrement que tous ces mouvements de grève vont rapidement cesser parce que quinze jours de perturbations diverses et variées, ça commence à bien faire ! Je ne peux quand même pas trop me plaindre, à la différence de 99% des Athéniens, je n'ai eu aucune coupure de courant sauvage, je ne suis donc jamais restée dans le noir, je n'ai pas eu à ingurgiter des coquillettes froides et surtout je n'ai jamais été privée d'Internet! C'est chouette d'avoir un gars de la ΔΕΗ (DEI, équivalent grec de l'EDF) dans sa rue ;-)
Sur ce, καληνύχτα!

lundi 10 mars 2008

"Lundi pur"

Aujourd'hui, en Grèce, c'est le Καθαρά Δευτέρα (kathari deftera) ou Lundi pur, soit le début du Carême, Σαρακοστή (sarakosti). C'est un jour férié et traditionnellement les enfants jouent au cerf-volant et on déguste la lagana, seul pain en vente dans les boulangeries.
A partir d'aujourd'hui, la viande et les produits laitiers seront bannis de la plupart des tables grecques. On leur préférera le tarama, l'hummus, le caviar d'aubergine, les gros haricots, les feuilles de vigne et le halvas.
Le jeûne s'appelle νηστεία (nistïa) et les commerces de bouche feront dès demain la distinction entre ce qui est νηστήσιμο (nistissimo) et ce qui ne l'est pas. Dans les prochains jours, la question la plus fréquente que vous risquez d'entendre est : νηστεύεις; Tu jeûnes?
La Grèce, pays du bien manger et du bien boire n'oublie cependant pas les gourmands. Il existe ainsi des feuilletés et des biscuits νηστήσιμα. J'ai même découvert l'année dernière que les inconditionnels du toast peuvent continuer à se régaler grâce à du fromage végétal (!). On n'arrête pas le progrès...
Certes, tous les Grecs ne pratiquent pas le jeûne mais cela reste une date incontournable dans le calendrier grec.
La libération pour tous les jeûneurs? Pâques où l'orgie d'agneau à la broche sera terrible...!

la lagana, λαγάνα
le halvas, χάλβας
les gros haricots, γίγαντες

lundi 3 mars 2008

Diaporama!

mercredi 27 février 2008

Bienvenue chez les Ch'tis!

Si j'étais à Lorient, j'irais bien à la séance de 14H00!

samedi 23 février 2008

Comment déclarer sa flamme en grec? Lexique!



Tomber amoureuse(eux) d'un(e) Grec(que), c'est bien, le lui dire c'est mieux! (compilation de ce qui m'a été demandé cette semaine)
[En grec, c'est facile, l'accent indique la lettre à accentuer. Dans la transcription, cette lettre est en gras. Et bien sûr, on roule les r !]

  • Tu me plais : μ'αρέσεις, m'arésiss
  • Tu me rends folle/fou : με τρελαίνεις, mé trélainiss
  • Je suis amoureuse/amoureux de toi : είμαι ερωτευμένη/ερωτευμένος μαζί σου, ime érotèvméni/érotèvménoss mazi sou
  • Je t'aime : σ'αγαπώ/s'agapo
  • Je te veux : σε θέλω/sé thèlo (prononcer le th comme dans thanks)
  • Tu m'obsèdes : Δε μπορώ να σε βγάλω από το μυαλό μου/ dè boro na se vgalo apo to mialo mou
  • Je pense à toi (tout le temps) : σε σκέφτομαι (συνεχώς)/sé skèftomai (sinechoss) [prononcer le ch comme la j espagnole]
Comment appeler l'élu (e) de votre coeur?

Μωρό μου, φως μου, μάτια μου, ψυχή μου, καρδιά μου, καρδουλίνη, αγάπη μου, γλυκιά μου

moro mou, foss mou, matia mou, psichi mou, kardia mou, kardoulini, agapi mou, glikia mou

[ch se prononce ici comme dans le ich allemand, le d comme dans le this anglais]

vendredi 22 février 2008

"République de Haute-Macédoine"

Ανω Μακεδονία (Ano Macedonia), c'est le nom retenu par Athènes pour la République de Macédoine (Fyrom) parmi les cinq propositions formulées par l'ONU.
Macédoine: un nom pour deux territoires. L'un en ex-Yougoslavie, l'autre au nord de la Grèce avec comme capitale Thessalonique. Déjà, lors de mon premier voyage à Santorin en 1992, le débat faisait rage. La mention "Macedonia is Greek" figurait même sur les tickets de bus. Sujet ultra-sensible, à éviter dans les dîners en ville... 
La Grèce souhaite sortir de la crise qui dure depuis...17 ans. Gageons qu'elle trouvera cette fois-ci une issue favorable.

Comment dit-on "pouvoir d'achat" en grec?

C'est la question à mille euros car ce n'est pas du tout l'expression consacrée en Grèce. Ici, on parle d'ακρίβεια (akrivia) qu'on pourrait traduire par "cherté". Comme partout, depuis l'introduction de l'euro, on se plaint de l'ακρίβεια galopante qui étrangle les ménages grecs.

(http://www.tanea.gr/)

Pouvoir d'achat se dit αγοραστική δύναμη mais ne fait pas partie des préoccupations des Grecs. Ici, on se bat contre la cherté et non pour le pouvoir d'achat! Pour la première fois, les Grecs voient la bouteille plutôt vide... Etonnant...

lundi 18 février 2008

Jour de neige

(http://www.kathimerini.gr/)

Une épaisse couche de neige recouvre aujourd'hui encore mon balcon et les routes sont verglacées. La sortie au supermarket fut périlleuse mais je suis revenue avec mes deux jambes. Je remets ça en fin d'après-midi pour aller chez un client. Ca risque de ne pas être triste!

dimanche 17 février 2008

Tempête de neige!

Depuis le temps qu'on l'annonçait, elle est finalement arrivée! Il neige sans discontinuer depuis ce midi et vu l'épais manteau blanc sur mon balcon à mon réveil ce matin, les flocons ont dû tomber une bonne partie de la nuit. Néanmoins, quand on a une fringale et l'envie irrépressible de croquer un donut fourré au chocolat pour se changer les idées (je suis sur un texte extrêmement pesant depuis hier/et puis c'est dimanche/et puis j'adore les donuts ;-), on enfile son blouson le plus chaud, on n'oublie pas les gants et chaussées de petites bottines absolument contre-indiquées en cas de neige, on s'en va braver les intempéries pour gagner la boulangerie la plus éloignée... mais aussi la meilleure.
Une image d'archives pour illustrer la neige à Athènes car mon Sony est toujours en révision (depuis début décembre...) et ma webcam est inopérante pour les prises de vues extérieures.

vendredi 15 février 2008

Rions de bon coeur, c'est vendredi!

Lu ce matin dans les réactions du Figaro faisant suite à un article sur la grammaire:

Compliqué : Le verbe c'est chien

Après quelques années d'enseignement, quelle fut la surprise d'un ami enseignant en début de CM2 d'avoir 1/3 de sa classe qui répond à la question "quel est le verbe dans la phrase "le chien dort dans la niche" ?", c'est "chien".


Bonne journée à tous :)





dimanche 3 février 2008

Des crêpes ou je fais un malheur!


200 gr de farine

2 sachets de sucre vanillé (encore mieux si Vahiné à l'extrait naturel de vanille)

4 cuillérées à soupe de sucre

1 pincée de sel

une cuillérée à soupe de beurre fondu

2 oeufs

1/4 l de lait+ 1/4l d'eau (on pourra rajouter de l'eau si la pâte n'est pas assez fluide)

1 soupçon de cannelle

On passe le tout au mixer, on huile sa poêle, on la laisse chauffer, on attaque et vingt minutes après on se régale :)

samedi 26 janvier 2008

Pollueur-payeur


On félicite la justice d'avoir retenu le préjudice écologique dans l'affaire de l'Erika. C'est oublier que le principe de pollueur-payeur a été introduit dès 1987 dans l'Acte unique européen... Alors, oui c'est bien, mais c'est surtout normal...!

Mini-lexique :
préjudice écologique : οικολογική ζημιά
pollueur-payeur : ο ρυπαίνων πληρώνει
bateau-poubelle : πλοίο-σκουπίδια
Acte unique européen : Ενιαία Ευρωπαϊκή Πράξη

lundi 21 janvier 2008

Champ lexical du "people"

J'ai entendu hier dans un podcast d'On refait le monde un journaliste se réclamer - avec un brin de malice - du service peopolitique de son journal! Ca m'a bien plu :)

vendredi 18 janvier 2008

Nouveau Plan B !

+ = Plan Basket !

Depuis l'introduction de la loi antitabac, certains cafetiers de province assistent à un drôle de phénomène. Une fois leur petit noir avalé, certains clients se dirigent ainsi vers la porte pour s'en griller une. Sauf qu'ils prennent leurs jambes à leur cou! Et l'addition reste impayée. C'est ce qu'on appelle le Plan Basket, fallait y penser...!

mercredi 16 janvier 2008

Peopolisation? Pipolisation?


On nous sert sur un plateau à la moindre occasion la peopolisation ou la pipolisation de la vie politique.
Etant incapable de trancher sur l'orthographe la plus appropriée, je propose en alternative la pipeaulisation de la vie politique.

lundi 7 janvier 2008

Le leggings, cette arnaque terminologique


Centre commercial Atlantis de Nantes, boutique Naf Naf. Cabine d'essayage. La jupe que j'avais sélectionnée étant parfaitement indécente, la vendeuse me propose de l'essayer avec un leggings. Un quoi?! Connais pas! La jeune femme revient quelques instants plus tard avec ... un caleçon.
Si j'ai bien compris, le caleçon, c'est le truc hideux qu'on portait en CE2 (c'était pratique pour jouer à l'élastique et puis à l'époque on ne parlait pas anglais alors on ne savait pas qu'on était à la pointe de la mode) alors que le leggings c'est le truc hideux que les modeuses de la dernière branchitude enfilent sous des jupes virtuelles.
Ils peuvent encore lui changer de nom si ça leur chante, cet article restera toujours à mes yeux d'une laideur inégalable :)

mardi 1 janvier 2008

1er janvier à la mer






















2008!

 Bloavez mad!

Bonne année, kali xronia!