samedi 20 décembre 2008

Thessalonique, 1998 (2)

En allant à la fac, je passais tous les matins devant une rôtisserie. Très vite, l'idée de manger un bon poulet cuit à la broche s'est imposée à moi! Un jour n'y tenant plus, j'ai vaincu ma timidité naturelle et surpassé mon niveau de grec encore amateur pour aller acquérir de quoi me faire un petit festin. Sauf qu'un poulet entier m'aurait fait le trimestre et qu'ils ne vendaient pas de demi-poulets. La très gentille vendeuse m'a alors proposé autre chose, un terme qui n'évoquait rien à mes oreilles. Encore un mot qui avait été zappé dans ma formation! En toute confiance, j'ai accepté que l'on me serve ce mets certainement délicieux. En découvrant dans ma cuisine ce que j'avais acheté, j'ai eu quelques doutes. Néanmoins, le principe de l'étranger étant justement de découvrir de nouvelles saveurs, j'ai fermement saisi ma fourchette que j'ai vigoureusement plantée dans mon assiette pleine... de foies de volaille. Même tels qu'ils m'avaient été préparés, à savoir, recouverts de frites et de vinaigre, ils ne sont jamais passés.
Le jour où dans une taverne/une boutique/au téléphone, j'ai commandé puis effectivement reçu ce que je voulais véritablement manger a représenté un tournant dans mon existence d'helléniste en devenir.
Se faire servir ce que l'on désire est pour quiconque apprend une langue étrangère la plus grande satisfaction qui soit!

Aucun commentaire: