dimanche 28 octobre 2007

Une histoire de scotch


Je ne sais pas pourquoi mais mon cerveau est incapable de se souvenir de σελοτείπ (cellotape). C'est toujours κολλητική ταινία (kollitiki tainia) que j'avais trouvé dans mon dictionnaire il y a dix ans qui sort. Deux options se présentent alors généralement à moi :
1) La vendeuse me regarde l'air interdit (c'est à ce moment-là que je prends conscience de l'ânerie que je viens de dire)
2) Elle brandit un vilain rouleau marron pour colis!
La dernière fois, après avoir usé de maintes périphrases, j'ai fini par entendre "Ah, c'est du cellotape que vous voulez?" Ben oui... Je crois que κολλιτηκή ταινία me fait sortir tout droit des années 50 et en 2007 plus personne ne sait ce que c'est.
Voilà, je vous le dis pour ne pas oublier la prochaine fois!

samedi 20 octobre 2007

Point météo


Ce soir, à Athènes, il pleut des chaises (βρέχει καρέκλες), enfin... des cordes!

mercredi 17 octobre 2007

"La bête aux quarante pattes"


J'ai eu un coup au coeur hier soir en traversant la cour de l'immeuble. J'ai vu cette bête immonde s'avancer prestement vers moi en un serpentin aussi agile que dégoûtant. Jusque-là, la sarandaposarousa relevait pour moi plus de la légende qu'autre chose. Tout le monde en avait entendu parler, mais qui l'avait vraiment vue?! Elle est attirée par le lait, se promène en été et sa piqûre est terrible, voire mortelle (!) quand votre interlocuteur est un pessimiste patenté. Etant donné que depuis un moment les soirées athéniennes sont plutôt fraîches, je me demande bien ce qu'elle fichait en plein mois d'octobre à rôder dans la cour. Si ça se trouve, elle est juste venue narguer le syndic qui s'est livré il y a quelques temps à une guerre chimique massive dans tous les recoins de l'immeuble. Enfin bref, en voilà une qui m'a donné des sueurs froides!

mardi 9 octobre 2007

De l'intérêt d'engager un vrai traducteur

Je vous invite à vous rendre sur le site de l'OAED, l'organisme d'aide à l'emploi grec. http://www.oaed.gr/ et à cliquer sur Francais.
Je ne sais pas qui blâmer en premier pour avoir commis "ça". Le "traducteur" qui a traduit vers une langue autre que sa langue maternelle? Le chef de projet qui n'a pas fait relire le texte par un natif? (évidemment le sens commun préconise de confier directement le texte à un traducteur francophone, mais bon... quand l'intelligence n'est pas au rendez-vous...!) ou le donneur d'ordre qui a privilégié les bas coûts ne se souciant ni de la qualité ni de l'image qu'il donne de sa société, ni du lecteur francophone qui ferait mieux de se mettre au grec fissa s'il veut obtenir des informations?!
A Athènes, les traducteurs francophones sont nombreux. Et j'aime à penser qu'ils sont pour la plupart qualifiés, sérieux et à même de produire un travail hautement qualitatif. Je suis donc à chaque fois horripilée de constater que l'on a préféré donner le texte à un incompétent travaillant sans doute pour un bureau peu scrupuleux. Un patron d'agence m'a ainsi avoué que la majorité de ses clients ne comprend pas le produit fini, donc peu importe si c'est du charabia...soulignant qu'il était chef d'entreprise et non traducteur. A voir ses employés travailler avec des dictionnaires bilingues de poche, je n'ai eu aucun mal à le croire!

lundi 8 octobre 2007

"Zardiniera"- la suite


Avec une amie nouvellement installée à Athènes, on s'est amusé hier soir à lister, au pied de l'Acropole, tous les mots français intégrés dans le quotidien des Grecs. Une mise à jour de mon précédent post s'impose donc!
Il faut rajouter les essentiels asanser (ασανσέρ) et portbagaz (πορτμπαγkάζ = le coffre) intercalé dans le dictionnaire entre portmone (πορτμονέ) et portbebe (πορτμπεμπέ).
Ca me fait penser qu'à l'occasion d'un anniversaire il y a quelque années, notre tablée avait commandé dans une taverne de Thessalonique un vin dénommé pinar (πινάρ)! Franc succès chez les francophones!

lundi 1 octobre 2007

"Zardiniera" et autres...

Samedi, j'ai aligné mes plants de basilic dans une zardiniera (ζαρντινιέρα). Hier, un copain m'a annoncé qu'il était deforme (ντεφορμέ)... J'aime bien ces incursions du français dans le grec moderne!
Si le sens de zardiniera est on ne peut plus clair, celui de deforme nécessite une petite explication. Cet ami n'a pas souffert d'un programme inadapté dans la machine à laver, il est juste en mauvaise condition physique. Terme utilisé par les journalistes sportifs. Ouf!
Je vous cite mes mots à consonance française préférés :
Plus assez de chaises? Asseyez-vous donc sur ce skabo (σκαμπό), un tabouret comme son nom ne l'indique pas!
Votre crème de jour se trouve bien évidemment dans votre necesser (νεσεσέρ).
Tout va bien? Einai komble (κομπλέ) ! Alors que le dictionnaire prévoit un usage de ce mot assez proche de notre complet, dans la réalité, il est plutôt utilisé pour caractériser une situation idéale, agréable, où tous les ingrédients possibles sont réunis.
Exemple : boire un café frappé entouré d'amis devant un match de foot en s'en grillant une, c'est komble !
Une amie m'a horriblement vexée -bien malgré elle- un jour en me traitant de neglize (νεγκλιζέ) - j'étais pourtant tirée à quatre épingles -, elle avait simplement voulu dire que je n'étais pas assez chaudement habillée...
Et pas plus tard que vendredi, une cliente m'a parlé de son fils très zamanfou (ζαμαφού)... je-m'en-foutiste!
Ade tsao!