samedi 20 décembre 2008

Thessalonique, 1998 (3)

Je me souviens qu'un journal de Thessalonique avait édité un "Lexique à l'usage du Thessalonicien partant en week-end à Athènes" qui listait les différences terminologiques Nord/Sud. Ce guide était particulièrement bien fourni. Je pense qu'il s'agissait là d'une initiative un tantinet humoristique, mais avec quand même en pointillé le désir de titiller la rivalité entre les deux villes et de tacler la capitale.
Il est vrai qu'il est parfois déroutant pour l'étrangère qui a appris le grec avec des Athéniens de se rendre compte qu'à Thessalonique, la feta ne se dit pas "feta" mais "tiri" τυρί (=fromage). En gros, au marché, tout se qui ne s'appelle pas "tiri", c'est du graviera, parfois aussi du kasseri.
Au bout de quelques mois d'imprégnation, on ne pense plus jamais à acheter de la feta et quand on veut manger des brochettes, on fait le plein de souvlakia. Mon meilleur ami athénien en a fait un soir les frais puisque je lui ai tout simplement fait faire le tour de la ville à pied, "c'est encore loin?" pour aller déguster les "souvlakias" dont il se languissait alors que pour tout Athénien qui se respecte un "souvlaki" c'est une pita et non pas une brochette parce qu'à Athènes brochette se dit "kalamaki"! En gros, on avait marché vingt-cinq minutes alors que des marchands de pita giros, j'en avais trois à moins de cinquante mètres de mon immeuble...
Pas inutile finalement, ce guide...!

2 commentaires:

Fabien a dit…

Les thessaloniciens et leur dialecte c'est un peu comme les chtis finalement alors ?

Traductrice a dit…

En fait, à quelque chose près oui! A Thessalonique, les gens réputés pour avoir une prononciation assez "lourde" facilement reconnaissable à leur "l" qui vient de loin, un peu comme les Ch'tis et leur "ch"!