samedi 21 mars 2009

Quand la langue fourche...

Le week-end dernier, en escapade à Athènes, j'ai eu l'occasion de divertir mes amis par quelques sorties farfelues (je précise que depuis 15 jours, mes nuits se résumaient à 2 heures de sommeil). Ainsi l'Irakien ayant balancé sa chaussure sur G. Bush était bon pour le cintre (kremastra/κρεμάστρα) et non pour la pendaison (kremala/κρεμάλα), quant à nos fronts, ils portent tous les gencives (oula/ούλα) et non les cicatrices (oules/ουλές) de batailles de polochons. Sans oublier les betteraves (pantzaria/παντζάρια) qui ont récemment été changées en lieu et place des volets (pantzouria/παντζούρια).
J'ai vite été remise dans l'axe, mais je crois que les betteraves me poursuivront encore longtemps, tout comme mon koufala de l'année dernière qui a bien marqué les esprits. Il est à noter que koufala/κουφάλα n'est absolument pas le féminin de kofalalos/κωφάλαλος - sourd et muet - mais bien la pire injure qui soit, oups...!
Je me suis alors souvenue d'anectodes que m'avait rapportées une amie (parce que je ne suis pas la seule à dire des énormités!). Ainsi une amie à elle avait un jour insisté auprès de son fromager pour qu'il lui serve de la feta connerie (feta malakia/φέτα μαλακία) convaincue de parler de feta moelleuse (feta malaki/φέτα μαλακή). Un peu plus délicat, un soir à la taverne, quand elle a commandé en dessert des parties génitales (arxidia/αρχίδια) croyant commander des poires (axladia/αχλάδια). Dans le même registre, je suis à peu près sûre d'avoir demandé à un kiosquier de La Canée au tout début de mon apprentissage du grec un film porno (tsonda/τσόντα) pour y mettre mes achats, sachet se disant tsanda/τσάντα. Termes assez proches, il faut l'avouer! Pour finir sur une note un peu plus poétique, je me souviens que ma comparse allemande du cours de grec était une adepte des matinées gracieuses. Quant à mon prof de grec, il a un jour eu le privilège d'être le garçon de bonheur au mariage de son meilleur ami...

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