vendredi 12 juin 2009

J'irai dormir chez vous... en Grèce

Je suis une inconditionnelle d'Antoine de Maximy et tente autant que possible de suivre ses pérégrinations autour du monde. J'attendais donc frénétiquement le numéro de mercredi dernier consacré à la Grèce. Je voyais déjà une émission en bleu et blanc, où les gens se battraient pour l'héberger ou lui offrir un verre, où il serait accueilli tel le messie, en somme. Au final, je n'ai jamais vu un épisode aussi glauque que celui-là. Est-ce imputable à la non préparation du voyage? (billet pour Athènes acheté au pif à l'aéroport juste avant le départ).
Première rencontre : un vieil homme à l'oeil droit bloqué à gauche l'entraîne dans sa "cafeteria". Sitôt assis, une brune habillée en 12 ans et au popotin ondoyant demande à se faire payer un verre.
Une fois sorti du traquenard, notre voyageur se fait accoster par un junkie en sale état. Ensuite, les habitants de la cour des miracles lui font comprendre qu'il a plutôt intérêt à déguerpir. Un vendeur à la sauvette baraqué commence à agiter les poings et se met à le courser. Il n'en menait pas large le petit Antoine. Il a été aux quatre coins du globe, dans des bleds totalement reculés, a approché des cultures radicalement différentes qui l'ont toujours accueilli avec bienveillance et il manque de se faire castagner en plein jour à Athènes, juste parce qu'il a franchi la ligne invisible et que sans le savoir il a atterri dans le ghetto, place gardée des dealers.
A Alexandroupoli, il décide de prendre le bus pour rejoindre Aisimi. A la gare routière, il aura affaire à l'employé le plus mal aimable de la terre. Le ton est donné. A Aisimi - où aucune communication n'est possible avec les autochtones - il sera finalement invité à manger chez des Géorgiens.
La dernière partie de l'émission se passe à Astypalea (Iles du Dodécannèse). Dans une ruelle, une yiayia sans âge tricote, face à elle, un homme resté enfant pousse des hurlements. Ce n'est plus France 5, c'est Délivrance.
Au bout d'une piste, notre baroudeur arrive chez des éleveurs de chèvres. Le dernier soir, dans la maison sans électricité, on apprend qu'une des filles du couple est morte tombée dans le puits. On ne sort pas du glauque.
D'ordinaire, quelle que soit la destination, on envierait presque notre voyageur. Pas là. Tout au long de l'emission, j'ai trouvé l'ambiance particulièrement pesante. A côté, l'épisode tourné en Iran, c'était le Club Med.

http://www.jiraidormirchezvous.com/index-fr.php?page=accueil

2 commentaires:

Fabien a dit…

Ce mec est énorme, je suis justement en train de regarder l'épisode Iran qui passe sur France 5 ce soir... c'est vrai que parfois il tombe sur des mauvais coins, c'est le côté aléatoire du truc.

Traductrice a dit…

Oui, ça fait partie du jeu...