mardi 21 juillet 2009

Un lien original + un souvenir d'ancien combattant

Je me délecte du blog d'Alejandro Moreno-Ramos (Mox's blog, voir lien ci-contre) et sa vignette "Are interpreters human?" (http://1.bp.blogspot.com/_LWGt7mhAwrY/Si4ZrBuMWOI/AAAAAAAAAIY/2sshMIE3bs0/s1600-h/20090609+mox.jpg) m'amuse beaucoup et m'a du coup rappelé une anecdote. Certes, laisser son interprète mourir de faim, c'est pas sympa (on est quand même beaucoup moins performants face à un malaise imminent - c'est du vécu), maintenant interpréter une part de gâteau devant soi et au milieu d'interlocuteurs qui parlent en mangeant...c'est pas de la tarte non plus! C'était au début de mon activité. On était dans l'atelier d'un artiste-peintre en banlieue parisienne, mon bout de tarte était dans mon assiette depuis de longues minutes. La conversation était animée, pas moyen d'avaler un morceau. "Mais mangez, mademoiselle!" m'enjoint à un moment donné le peintre. (Bon, honnêtement, ce que j'avais dans l'assiette ne me tentait pas trop. Mais je n'étais pas là pour faire ma chochotte.). Profitant d'un silence, je me lance et croque un morceau de tarte (les autres avaient déjà presque fini la leur). Et c'est précisément à cet instant que l'artiste se remet à parler des oeuvres à emmener à Athènes. J'ai eu un quart de seconde pour faire passer ce bout de tarte décongelé, desséché et mauvais à souhait (Titeuf aurait appelé ça du bourre-cochon). J'étais au bord de l'étouffement. Moralité: 1) il est peu aisé de pratiquer l'interprétariat et l'ingurgitation simultanée de nourriture 2) oui, on est à peu près condamnés à mourir de faim!

2 commentaires:

Fabien a dit…

Et pourquoi pas interpreter en mangeant ??? Comme les interlocuteurs mangent, cela ferait naturel, tu parlerais aussi la bouche pleine !

Traductrice a dit…

Quelle horreur!!! Surtout que parler grec la bouche pleine faut s'accrocher, il y a des lettres qui nécessitent qu'on place la langue entre les dents, techniquement, c'est pas possible si on mange ;-)